Expérience collaborateur : le licenciement plus fort que la mort
- Aurélya Bilard
- 26 mars 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 sept. 2024
54 % des collaborateurs craignent plus de se faire licencier que de mourir… C’est le constat alarmant qui ressort d’une enquête menée par Zety. L’étude nous apprend également que 75 % des personnes ayant vécu un licenciement en ont eu honte. Et une sur trois a même caché cette situation à sa famille. A noter que 64 % considèrent également que leur licenciement s’est avéré – à long terme – bénéfique pour leur carrière.

De la « mort symbolique » à la mort
Cette étude m’a fait réfléchir à la place du travail dans nos vies, et à cette mort sociale que représente pour certains le statut « sans emploi ». Dans un interview accordé au magazine L’Express en 2015, le psychiatre Michel Debout, membre de l’Observatoire national du suicide, rappelait que la perte d’un emploi renvoie à une mort symbolique.
Et de la « mort symbolique » à la mort tout court, la frontière est mince en cas de chômage. Selon une étude parue en juin 2020, 30 % des demandeurs d’emploi songent sérieusement à mettre fin à leur vie, contre 19 % des personnes en poste.
Sans emploi et santé mentale
Aussi, comment prendre en compte l’amélioration de la santé mentale des collaborateurs, et plus précisément des demandeurs d’emploi ?
Figurez-vous que France Travail (ex-Pôle Emploi) a mis en place un programme dédié aux personnes au chômage depuis plus d’un an : le Parcours Emploi Santé (PES). Il permet, entre autres, de bénéficier d’un soutien psychologique et de mettre en place un parcours de soin adapté à la personne en difficulté. Le parcours dure de 4 à 6 mois.
Mais doit-on attendre un an avant de prendre en compte la santé mentale des personnes sans emploi ? J’ose interpeller les entreprises sur la nécessité de soigner l’offboarding de leurs collaborateurs. Que le départ soit choisi (démission) ou subi (licenciement), il est crucial d’accompagner au mieux les salariés lors de la séparation.
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