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Derrière les barreaux : boulot, formation et tuto TikTok

  • Photo du rédacteur: Aurélya Bilard
    Aurélya Bilard
  • 17 sept. 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 sept. 2024

Au-delà d’avoir une occupation, exercer une activité professionnelle au sein de la prison permet d’augmenter ses chances de réinsertion. Près de 30 % des personnes détenues travaillent quand moins de 10 % suivent une formation professionnelle. D’autres se forment grâce à YouTube avec des téléphones introduits illégalement en prison. Et partagent leurs progrès sur les réseaux sociaux, au risque d’être découverts et sanctionnés.


 

Prisonnier cherche emploi désespérément


En France, les personnes incarcérées ne sont pas exclues du monde du travail. Au contraire, elles peuvent exercer une activité aussi bien pour les centres pénitentiaires eux-mêmes (entretien, cantine, buanderie…) que pour des entreprises privées comme des entreprises adaptées ou encore des structures de l’insertion par l’activité économique (SIEA).


Les candidat•es doivent d’abord décrocher une autorisation délivrée par la commission pluridisciplinaire unique (CPU), avant de passer des entretiens avec les organisations agréées qui ont des postes à pourvoir. Les détenu•es retenu•es signent alors un contrat d’emploi pénitentiaire qui leur permettra de toucher une rémunération variant de 20 % à 45 % du Smic.


Le ministère de la Justice ambitionne qu’au moins 50 % des personnes en détention exercent une activité professionnelle rémunérée. Pour l’heure, nous en sommes encore loin. Selon l’Agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle (ATIGIP), seul•es 29,15 % des détenu•es travaillent.


Un chiffre qui a tout intérêt à être amélioré puisque travailler durant une peine de prison permet d’améliorer la réinsertion. Toujours selon l’ATIGIP, augmenter cette statistique « est la condition indispensable pour réduire » le taux de récidive. Aujourd’hui, « 59 % des sortants de prison récidivent dans les 5 ans ».


Taulard, apprenti cuistot… et influenceur


Que font les détenu•es qui n’ont pas accès à ce marché spécifique du travail ? Généralement, ils et elles se forment ! Les personnes détenu•es peuvent poursuivre ou reprendre leur scolarité. Quand 9,5 % suivent une formation professionnelle (à noter que 52 % de ces formations mènent à une qualification).


Information surprenante, des personnes incarcérées se forment sur Internet… directement depuis leurs téléphones portables. Car même si ces appareils sont interdits dans l’enceinte de la prison, de nombreuses personnes incarcérées en détiennent. Rien qu’en 2023, plus de 50 000 mobiles ont été saisis, selon France Info.


C’est donc en autodidacte qu’ils et elles apprennent un nouveau métier. C’est le cas notamment de Sébastien*, un apprenti cuistot qui a appris les bases de la cuisine via YouTube tout en étant derrière les barreaux. Depuis sa cellule, il anime ses comptes TikTok et Instagram sur lesquels ils publient même des tutos ! Au total, il cumule près de 160 000 abonnés !


Qu’est-ce qui vous plaît dans la cuisine ? Qu’est-ce qui vous a motivé à cuisiner en cellule ? « C’est l’une des seules activités intéressantes en cellule. Le manque d’aliments force à devenir créatif pour varier les repas », explique-t-il via sa messagerie privée.

Et d’ajouter qu’il envisage bel et bien de poursuivre ses projets culinaires à sa sortie de prison, et ambitionne de devenir chef.


Histoire à suivre !


(*) Le prénom a été modifié

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