1 jeune talent sur 5 prêt à accepter un job très bien rémunéré mais qui ne le passionne pas
- Aurélya Bilard
- 18 mars
- 2 min de lecture
D’après l’étude « Début de carrière, ce que veulent les futurs diplômés en 2025 », réalisé par Kantar pour le compte de Jobteaser et de l’Edhec, 18 % des jeunes talents se disent prêts à accepter un emploi qui paye très bien, et ce, même si le poste ne les passionne pas du tout. À noter que durant leurs études, ils souhaitent avant tout rejoindre une entreprise qui offre un environnement bienveillant. Une fois en poste, la rémunération devient leur priorité numéro un et donc un facteur non négligeable de rétention.

Des entreprises vues comme captivantes mais stressantes par les jeunes talents
Quelles sont les attentes des étudiants et jeunes diplômés en 2025 ? Le jobboard Jobteaser et l’école de commerce Edhec ont mené l’enquête auprès de 5 900 jeunes talents âgés de 18 à 30 ans (plus de 5 200 étudiants et près de 600 jeunes diplômés). Il ressort qu’avant leur arrivée concrète sur le marché du travail, les jeunes ont une bonne image du travail et du monde de l’entreprise. Pour 94 % d’entre eux, le travail contribue à l’épanouissement personnel. Et 83 % ont une vision globalement positive de l’entreprise.
S’ils jugent les organisations « collaboratives » (77%) et « captivantes » (71%), il n’en demeure pas moins qu’ils les perçoivent aussi comme étant « compliquées » (70%) et « stressantes » (76%).
Avant d’être confrontés au monde du travail, les étudiants ont des attentes fortes concernant leurs futures conditions de travail. Dans le top 5 de leurs aspirations, il faut noter :
un environnement de travail bienveillant (63%) ;
une bonne relation avec l’équipe (62%) ;
un bon équilibre vie pro/ vie perso (61%) ;
un travail qui a du sens (60%) ;
et une bonne rémunération (60 %).
Une fois en poste, le classement des attentes est quelque peu chamboulé. En effet, la rémunération devient leur première priorité (67%), suivi de l’équilibre vie pro/ vie perso (59%). Il faut y voir là des facteurs importants pour retenir ces talents volatiles. « Volatiles », le mot est lâché. Car n’en déplaisent aux recruteurs, 82 % de ces jeunes actifs ne se projettent pas à plus de deux ans dans une organisation. D’ailleurs, l’étude révèle aussi qu’au bout de 24 mois, la plupart d’entre eux aura changé d’entreprise voire même changé de métier. Que ce soit par choix ou par contrainte, nombre des interrogés ont déjà intégré le fait qu’ils passeront par la case réorientation professionnelle au cours de leur carrière.
À noter que le sens reste dans le top 5 des attentes des jeunes actifs, mais il figure en bas du classement et ne recueille plus que 53% des voix.
D’autres chiffres de l’étude méritent notre attention : 1 jeune talent sur 5 se dit prêt à accepter un job mal rémunéré, mais qui le passionne. La même proportion est prête à accepter la situation inverse, à savoir un emploi très bien rémunéré, mais qui ne le passionne pas du tout. Entre les deux, le panel se révèle indécis et décide de botter en touche.
La désaffection par les jeunes générations pour le CDI, d’ores et déjà observée dans des études diverses, se confirme. 40 % des étudiants lui préfèrent le CDD, le Volontariat international entreprise (VIE), l’entrepreneuriat ou encore la vie de freelance.
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